Annette Ruelle

Anthropologie culturelle et sociale - Droit - Droit économique - Droit romain - Jurisprudence - Langue et littérature grecque anciennes - Langues et littérature latines - Sciences juridiques générales


Université Saint-Louis - Bruxelles
Boulevard du Jardin botanique, 43
B-1000 Bruxelles
Belgique

Tél. : +2 02 211 79 64
E-mail : annette.ruelle@usaintlouis.be

Recherches principales

Agir et dire sous la République romaine

Verbe de mouvement dans les langues indo-européennes, le verbe "agere" (fr. "agir") y a développé une acception technique originale dans le protolatin juridique. Le procès y signifie une activité de parole, l'accomplissement formulaire d'actes de langage dont l'échange dégage et constitue la figure de la relation interpersonnelle au fondement des institutions civiques et des procédures qui en sous-tendent l'organisation juridique: le procès contradictoire, le mécanisme de la décision politique (le vote majoritaire), ainsi que l'acte juridique privé (dont le contrat).

Sur la base d'une méthode philologique s'attachant à la somme de tous les emplois du terme dans la littérature juridique et non juridique (républicaine) latine, la compréhension du "néologisme de sens" dont a fait l'objet le verbe "agere" en passant dans la langue du droit romain archaïque délivre des enseignements majeurs au regard d'une anthropologie juridique de la forme dans l'univers de la cité antique, ainsi que sur la question controversée de l'origine et de la nature du contrat civil, la stipulation, en ses rapports, spécialement, avec la sponsion.

Personnes impliquées

HANARD Gilbert.

Collaborations
Publications principales issues de cette recherche

Les pratiques collectives de la honte. Sanction juridique et fonction anthropologique des pratiques collectives de la honte à Rome (sociétés archaïque, classique et chrétienne)

Qu'advient-il des pratiques collectives de la honte (charivaris, cantilènes, gestes obscènes, etc.) dans une société qui, comme la Rome archaïque, s'est constituée en cité, dotée de lois, pourvue d'actions judiciaires, à la source d'une forme d'organisation du lien social irréductible aux fixations non contradictoires du ressentiment ("invidia") et de l'infamie? Et quel rôle ont pu jouer ces dernières dans le contexte des cérémonies du culte civique? Les regards croisés de Cicéron et de saint Augustin attestent d'une émancipation en deux temps, sous le signe du droit romain et de l'anthropologie chrétienne du religieux.

Collaborations
FUSL, Séminaire Interdisciplinaire d'Etudes Littéraires (SIRL), Bruxelles, Belgique.
Publications principales issues de cette recherche

Anthropologie comparée de la cité, du droit et du sujet de droit dans l'univers de la cité antique

La cité s'organise sur la base de procédures (le procès contradictoire, le mécanisme de la décision politique et l'acte juridique privé) qui composent un espace rituel, formaliste, de confrontation citoyenne dans l'ancien droit romain.

Egalement emblématiques de la cité grecque, ces procédures n'y sont cependant pas mises en forme comme elles le sont à Rome, de manière à assurer la mise en vedette de l'acteur, le sujet agissant en son nom et dans son intérêt personnel et propre à l'échelle de la collectivité souveraine.

L'écart observable entre les deux modèles de la cité délivre des enseignements précieux quant à une anthropologie comparée du sujet (le citoyen) dans l'univers de la cité antique. Le théâtre et l'art oratoire découvrent d'autres perspectives intéressantes à cet égard.

Par ailleurs, les religions bibliques, judaïsme et christianisme, constituent un support alternatif d'individuation, sur fond des cultes civiques traditionnels, dans l'antiquité. A la fois semblable et pourtant symétriquement inverse, le contraste qu'il offre à la cité contribue à repenser la question des présupposés antiques de la grande tradition de l'humanisme classique à l'heure où, après les catastrophes du XXe siècle, elle est non sans pertinence malmenée.

Collaborations
Publications principales issues de cette recherche

Fondements et transformations du droit contemporain

Depuis sa fondation en 1974, le SIEJ constitue un observatoire des transformations juridiques contemporaines. Ses ouvrages collectifs réflètent la variété des thèmes traités lors de ses cycles de recherche. En plus d’encadrer les travaux de ses membres, toujours inscrits dans une perspective interdisciplinaire et méta, le SIEJ publie une revue semestrielle et accueille nombre de chercheurs/euses belges et étranger·es.

Personnes impliquées

van Meerbeeck Jérémie, Bailleux Antoine Antoine.

Collaborations

Revue "Les pages - Obligations, Contrats et responsabilités"

La revue a pour objectif d’offrir une analyse synthétique des évolutions du droit des obligations, du droit des contrats et du droit de la réparation des dommages, principalement en Belgique. Revue de veille juridique destinée avant tout aux juristes professionnels, elle rend compte des actualités législatives, jurisprudentielles et doctrinales et s’attache à faire le lien avec la pratique.



Depuis janvier 2018, la revue est publiée en format électronique, et prend la forme d’une newsletter envoyée toutes les deux semaines. Les articles, et décisions éventuellement commentées, sont accessibles via Jurisquare. Les textes sont des textes d’une page, d’une demi-page et des « brèves ».



Au début de l’année 2020, le choix a été posé de diffuser cette revue sous la forme d’une newsletter électronique gratuite.

Pour s’y inscrire,veuillez cliquer sur le lien https://cepri.be/les-pages-inscription/.

Personnes impliquées

NINANE Yannick (rédacteurs en chef).

Voir aussi Centre de droit privé (CePri), Séminaire interdisciplinaire d'études juridiques (SIEJ), Centre de recherches en histoire du droit, des institutions et de la société (CRHIDI).